On y trouve de surprenantes sculptures, vestiges des nombreux pélerinages qui ont attiré, pendant de très nombreuses années, une foule de pélerins.
LA CHAPELLE :
Elle parait avoir été construite au XI siècle dans sa partie la plus ancienne, tout indique à l'origine une construction romane. Plus petite au début, elle fut restaurée et agrandie dans la deuxième moitié du XV siècle, probablement par les soins et sous les auspices de Charles de Berry, frère de Louis XI, alors gouverneur de Guyenne .
A la grande Révolution, l'ancienne chapelle fut vendue comme bien national et convertie en cellier, après avoir été entourée, à l'est, de grands bâtiments qui englobaient son abside. La justice fait un devoir de dire ici que les propriétaires de l'époque la conservèrent dans son intégrité et n'y laissèrent commettre aucune dégradation.
Elle fut rachetée en 1865 et offerte à l'abbé Chabannes. Sans aucune rétribution beaucoup de paysans et d'habitants des palus de Condat, dégagèrent des débris, des terres et des ronces ce vénérable monument .
Trois ans plus tard, quand les travaux de restauration furent totalement achevés, on fit l'inauguration solennelle de la chapelle, le 8 décembre 1868
Intérieur de ND de Condat
La chapelle de Condat est formée d'une seule nef de 31,75m de long sur 7,30m de large. La voûte est divisée en cinq travées par des arcades ogivales en pierre. A la dernière travée occidentale, la grande artère s'infléchit comme pour laisser place à un réduit d'escalier. C'est un vrai tour de force de combinaisons architecturales et d'équilibre dans cette partie de la voûte.
Aucune travée n'a la même dimension ; elles deviennent de plus en plus longues au fur et à mesure qu'elles se rapprochent du sanctuaire. Ce détail, qu'on remarque dans la plupart des églises et des chapelles du moyen âge, est admirablement reproduit ici. C'était un calcul voulu par les architectes de l'époque, de cette façon, par un heureux effet d'optique, de la porte d'entrée, toutes les travées paraissaient avoir les mêmes dimensions et la même longueur.
Vers le fond, elle est inclinée également du côté du midi, selon l'habitude de l'époque, afin de rappeler Jésus mourant et laissant tomber sa tête sur sa poitrine, du côté du cœur.
Au point de jonction des nervures, on voit des écussons et des fleurons d'une grande richesse, ainsi que des figures d'anges et une troupe d'autres figures. L'arc triomphant est, à la retombée de chaque lobe, orné de festons chargés d'animaux fantastiques, ceux de droite symbolisant les vertus, ceux de gauche symbolisant les vices. Au sommet de l'arc, un ange tient un étendard.
A la seconde travée, la clé de voûte forme un écusson à trois fleurs de lis surmonté d'une couronne ducale et soutenu par des animaux fantastiques.