15
Avr

EX VOTO ET VITRAUX

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On y trouve de surprenantes sculptures, vestiges des nombreux pélerinages qui ont attiré, pendant de très nombreuses années, une foule de pélerins.

EX VOTO, 

On avait dans tout le pays de Guyenne une grande dévotion à Notre Dame de Condat . On voyait, comme aujourd'hui à Lourdes et à Verdelais, appendus à ses murs et à ses voûtes des ex-voto de toutes sortes : bras, béquilles, jambes, tableaux et petits navires.

Les marins de Libourne et ceux des différents ports de 1'lsle et de la Dordogne eurent toujours confiance en Notre Dame de Condat. Echappés au naufrage par son intervention, ils ne manquaient jamais de venir la remercier dans son sanctuaire. Ainsi, de chaque côté de l'arceau, se trouve un navire l'un en bois, l'autre en ivoire (ou en os)
D'une finesse exraordinaire, elle a été réalisée par des marins prisonniers des anglais sur des bateaux amarés sur la Tamise, époque napoléonienne.
Actuellement dans un état trés délabré, elle doit être restaurée à la demande de la DRAC.

A la sacristie, on voit trois ex-voto. Beaucoup de ces ex-voto ont malheureusement disparu

Mais dans les "surprises"  que nous réserve la Chapelle, nous avons été contactés par un certain Monsieur Le Gallo à Angers qui nous a restitué 2 des 3 tableaux.
Le plus ancien de 1778, l'autre de 1844.
Les autres ex voto sous forme de plaques de marbre ont été reproduits sur les murs sous forme demotifs spécifiques et réinstallés dans la sacristie.



SCULPTURES

Jusqu'à la Révolution, la chapelle de Condat fut en grande vénération, à cause de la petite statue en bois de chêne qui se trouve dans une niche au-dessus du maître autel.

Cette statue mesure O,50 m. de hauteur. La Sainte Vierge est représentée debout tenant l'Enfant Jésus sur le bras gauche ; celui-ci, portant le globe du monde, repose ses pieds croisés dans la main droite de sa Mère. L'antique madone est peinte, robe rouge, manteau bleu semé de croix d'or. Ses cheveux noirs retombent tressés sur ses épaules et sur sa poitrine.

Cette statue, qui n'était primitivement qu'un tronc de chêne, fut trouvée, dit une légende dans les sillons d'un champ sur la paroisse de Saint-Émilion, où elle avait dû être cachée à l'époque des guerres de religion dans le dessein d'éviter un vol ou une profanation. Reconnue plus tard pour être la madone de Condat, elle fut transportée en procession et définitivement installée dans son sanctuaire.

Condat devint à partir de cette époque le rendez-vous de pèlerinages plus nombreux que jamais.

Cette vénérable statue fut sauvée en 1793 et fuit emportée, cachée dans le tablier d'une petite fille . Dans la suite, elle passa entre plusieurs mains puis la statue fut remise dans la chapelle

A droite du sanctuaire, sur un piédestal, il y a une autre statue en pierre compacte ; c'est un énorme caillou, creux par derrière taillé par-devant en forme de madone. Le trône sur lequel elle est assise est en platre.

Cette madone, comme on en trouve certainement peu, mesure O,55 centimètres de hauteur. Elle est vêtue d'un costume rappelant le commencement du XVI siècle et coiffée d'un diadème orné de festons et de pierreries simulées ; elle a la chevelure pendante ; de chaque côté de sa coiffure tombent des barbes ou bandeaux. Un manteau bleu à larges rebords est orné de croix rayonnantes. Elle tient sur ses genoux l'Enfant Jésus qui porte dans ses mains la boule du monde, ce dernier est à moitié enveloppé d'un manteau vert. La chaise ou trône sur lequel est assise la Vierge est orné de moulures et peint couleur marron.

De quelle époque est-elle ? Quel est l'artiste qui l'a sculptée et ciselée ? Les documents à ce sujet manquent absolument.

 VITRAUX

L'église est encore ornée de onze vitraux représentant la vie de la Sainte Vierge. Celui du fond du sanctuaire reproduit exactement la madone de la niche qui est au-dessus du tabernacle. Ils sont modernes (Villiers : 1874, Lusson-Lefèvre : 1876)

Les fleurs de lis du dallage du sanctuaire : elles sont du XV siècle et on admire la finesse de leur découpure. Ce sont les mêmes qui ont été retrouvées peintes en rouge sur la voûte de l'abside.

La Chapelle de Condat était jadis au centre même d'un cimetière ; on y découvrit, il y a quelques années, d'assez nombreux ossements et présentement encore, sur le mur du côté Nord, on peut lire, gravés à la pointe du couteau, des inscriptions et les noms des personnes décédées.

Non loin de la chapelle se trouve une fontaine dite Fontaine de la Vierge. La tradition veut que les jeunes filles y jettent des épingles. Si ces épingles se croisent, elles se marieront, prétendent-elles, dans le courant de l'année. L'eau de cette fontaine possède, parait-il, des propriétés curatives pour les maladies des yeux.

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